Cocavic, fusée HP à flux d'air inversé

 

DESCRIPTION : La Cocavic M, haute de 99 cm, est composée en partie pressurisée de deux bouteilles PET :

Ces deux bouteilles sont "abouchées" ensemble, le goulot Coca rentrant dans le goulot Volvic.

La tuyère d'éjection est un connecteur rapide mâle-mâle d'arrosage Gardena. Diamètre de la tuyère d’éjection : 10 mm, donc.

Le conteneur parachutal modulaire se dresse en orange au sommet de la fusée. Sa temporisation est assurée classiquement par un minuteur Mc Do. Ce système ne nous a jamais trahis depuis sa création.

Une jupe porte le petit empennage. La photo où l’engin est horizontal a été prise pendant les tests en soufflerie éolienne naturelle. De tels tests qualitatifs donnent une très bonne idée de la marge statique. Ils se font en déplaçant la ficelle progressivement vers l’arrière de la fusée. Lorsque celle-ci se met en travers du vent, on vient de dépasser le foyer aérodynamique. La pièce pesante courbe, que la photo montre introduite dans la tuyère, permet ici de rétablir l’horizontalité de la fusée à chaque changement de position de la ficelle. Ces tests donnent pour la Cocavic M une marge statique à vide de 0,8 D.

Rappelons que la technologie "à Flux d'Air Inversé" (FAI) utilisée pour cette fusée permet le stockage de l'eau dans la bouteille haute, alors que l'air reste dans la bouteille basse, ce qui élève notablement le centre des masses de l'engin durant la propulsion et autorise donc le montage de très petites ailettes (nos fusées à eau en ressemblent beaucoup plus aux vraies fusées) (voir sur cette technologie probablement exclusive notre site Go Mars à "Les Techno-fusées" ou " Nos Images ")

 

PREMIERS VOLS : Le premier vol de la Cocavic M a été effectué non loin de Camaret le 1er Août 02, à la pression minime de 5 bars.

Ce premier vol avait pour but de valider, avant une destruction toujours possible, l'ensemble de la conception et surtout les derniers progrès technologiques dont l'engin bénéficie (collage aisé, choix des tubes PVC dans le réseau commercial, choix des bouteilles, tenue et étanchéité externe de "l'abouchage" des bouteilles, càd la fixation des deux goulots entre eux, étanchéité interne "haute" par presse étoupe minute, architecture générale, marge statique, etc).

Il convenait également de valider la dernière grande nouveauté : L'utilisation d'un "mégaphone" (un cône divergent) sur la moitié de la hauteur de l'aéroduc (là où la forme de la bouteille supérieure le permet, càd à quelque hauteur au-dessus de l'abouchage) (d'où cette appellation de Cocavic "M"). Ce mégaphone n’est pas là pour amplifier des slogans incitant à la conquête spatiale, il est simplement destiné à augmenter le diamètre de la conduite d’air là où cela est possible.

Ce premier vol à 5 bars s'est déroulé très correctement, sauf que :

C'était déjà un résultat formidable et très probant.

Le deuxième vol, à 6 bars, s'est mieux déroulé, bien que la culmination se soit faite avec pas mal de vitesse horizontale, toujours à cause de la forte stabilité au départ.

Mais cette fois-là le parachute, mieux temporisé, a tenu. C’est la vidéo de ce deuxième vol qui est zippée ci-joint. Elle témoigne clairement, par la forte dérive du parachute, du vent qui régnait en altitude.

J'ai alors mis fin à cette série triomphale, afin de réfléchir aux évolutions possibles et visionner les images des deux vols (captées à seulement 15 ou 16 images/seconde sur un appareil photo numérique).

Les marges d'évolutions paraissaient donc enthousiasmantes, sur ce modèle évidemment entièrement démontable et dont j'avais enfin mis au point les méthodes de fabrication agréables.

 

AUTRES VOLS D'EXPLORATION : Le 19 ou 20 Août 02, la même fusée a volé à Chalonnes/Loire sous l'appellation Cocavic MC ("C" pour "Convergent", car je venais de réussir à fabriquer un petit convergent qui améliore l'écoulement à l'entrée de la tuyère Gardena)(ce convergent est fait de deux pièces en Polyéthylène soudées ensemble par mes soins inexperts mais émerveillés). Le diamètre en sortie de convergent est de 8 mm.

Le troisième vol, précipité à la suite d'une fuite du pas de tir (pression 2 à 3 bars au moment du lancement ?) a cependant ramené la fusée en bon état.

Le quatrième vol s'est fait à la pression de 7 bars : Magnifique et impressionnant. Un court instant j'ai eu l'impression, l'arrachement de l'engin étant tellement lent, qu'il ne monterait pas très haut. Mais non : Cette lenteur de décollage est une des caractéristiques admirables des fusées à tuyères réduites (ici diamètre 8 mm), qui récupèrent ailleurs (je ne sais où exactement) un excellent potentiel de gain en altitude.

Fuites externes d'eau insignifiantes et qui se répareront toutes seules pour le vol suivant. Aucune fuite interne.

Pour le cinquième vol, à 8 bars, le compte à rebours a été interrompu, à -5 secondes, par la désolidarisation intempestive de la bouteille supérieure de l'inférieure (après 4 vols au total, donc). Sans conséquences autres que la destruction de la technopipe mégaphonée. Cet épisode est d’autant moins grave que de nettes marges de progrès existent dans le travail du bouchon Volvic fautif (la grande collerette Coca est passée à travers son défonçage, celui-ci étant trop important, en diamètre).

 

CALCULS : J'ai fait également, durant cet été 02, les premiers calculs de mécanique des fluides sur la technopipe, dans le but d'optimiser les sections respectives de l'aéroduc et de l'aqueduc (voir cette pièce essentielle sur notre site...) Mais je recherche toujours de l'aide sur ce point.

 

PROJETS : Dans l'avenir, la Cocavic MC devrait recevoir naturellement un deuxième étage, la fusée Tubul R (R pour "Rehausseur"), qui sera libérée par un système sans doute exclusif d'une simplicité désarmante. Cette fusée, également à Flux d’Air Inversé, verra son petit empennage entièrement intégré dans la silhouette du premier étage.

Un petit problème m'a empêché de tester cette Tubul R cet été dans sa version étage unique(càd sans le dispositif de confinement des deux ergols rendu obligatoire par la phase de freinage aérodynamique qui suit immédiatement la phase propulsive d'un éventuel premier étage)(Le Millennium américain, qui détient le record d'altitude, dispose d'un tel système)(voir:http://www.geocities.com/CapeCanaveral/Lab/5402/index.html )

Enthousiasmant,

Bernard, de Go Mars !

 

Les photos jointes montrent que nous avons fait des efforts de décoration, depuis les premières fusées à Flux d’Air Inversé.
Cliquez ici pour télécharger 15 secondes de vidéo (Fichier ZIP-1682Ko) montrant l’essentiel du deuxième vol de la fusée hydropneumatique à Flux d’Air Inversé Cocavic M (1,75+2)Litres, vol effectué à la pression modeste de 6 bars.